Collabo
Un petit travail qui sera (surement) publié un jour... Voici les 2 premières pages.
Dessins: Docteur C; Textes: Me myself and I.
Un petit travail qui sera (surement) publié un jour... Voici les 2 premières pages.
Dessins: Docteur C; Textes: Me myself and I.
Miettes.
Je reviens du weekend à Lille et je médite sur les miettes.
Je fume mes dernières
miettes de beu, je pense au parcours qui m attends demain. Courir après des
chèques. Faire des efforts épars pour la fac. Faire des tentatives de
communication avec Nico, garder un lien bizarre. Guetter les miettes
d'affection. Les miettes. Avec Sophie je ne pouvais plus ramasser ses miettes.
Lors d'une de nos disputes je lui ai sorti ça. C'était on ne peut plus
littéral, dans ma bouche, à ce moment là, mais ça l'a tellement marquée! Et
c'était tellement vrai...
Je ne veux plus le
faire pour qui que ce soit. Chacun ses miettes. Chacun sa merde. Tu gères la
tienne et je gère la mienne. Mais ça veut dire que tu gères la tienne. Que tu
la résolves, pas que tu te vautres dedans.
Désolée.
Le grand blanc à l’intérieur,
j’essaie de rassembler les indices. Je voudrai au moins me comprendre.
La conversation avec
Az ce matin m’a vidée. Trop de choses à affronter. Elle me dit que je choisis
les hommes qui ne me correspondent pas. Des hommes incapables de m épauler dans
quoi que ce soit. Incapable de don.
Mais c'est vrai que
ces termes ont fait écho aux paroles de Nico, hier. Je ne sais pas donner. Je
finis toujours par tout détruire.
Je sais pas.
Je lui en veux d'être
aussi égoïste, j'ai envie de lui rendre coup pour coup. De faire mal autant qu
on me fait mal. Et qu'il me fasse mal pour que je puisse lui faire mal. Encore
plus mal.
c'est mon langage
aussi. C'est mon message, aussi.
Jusqu'à ce qu'il ne reste que des miettes...
J'encule Bill Gates.
Verbalement faute de mieux, mais je lui défoncerai bien le fion, à ce pourri. Le plus violemment possible.
Sous Vista,chaque fois que je débranche mon scanner, mon ordi fait un blocage. Ejecté le scan, passe en 4ème dimension, et là, c'est parti pour 15 jours de galère.
Je débranche juste un putain de
fil, et pfuitt, l'ordinateur ne détecte même plus sa présence.
Merde!
Ça marchait si bien sous XP...
C'est une machine, bordel! C'est sensé répondre à des règles scientifiques, une machine! Non?
Mais non. Elle résiste, la salope. Malmène ma logique et ma patience, et finit par pomper toute mon énergie.
Désespoir.
Tout bascule.
Moi
la cartésienne, je me met à prier, à allumer des bâtons d'encens, à
lire tous les forums informatiques, à débrancher et rebrancher mille
fois les petites fiches dans les petits ports , en inversant l'ordre,
les orifices, l'avant et l'arrière de l'appareil, les mâles dans les
femelles, et hop on recommence, en variant gentiment la procédure
jusqu'à ce que ça marche.
Parce que ça marchait, avant.
Combinaison après combinaison, la tache m'hypnotise, ma rage tombe. Je
divague. Entre théorisation cosmique et brefs moments de concentration,
entre prières et bouffées de rage , je joue.
Je persévère, je le caresse, je le pénètre, je lui donne du plaisir. Le
mener à ce putain d'orgasme qui le débloquera.
Et retourner enfin à mes dessins.
Ainsi soit-il.
Amen.
-Ohé!
-Ohéé...
éé...
éé...
Oh.
ça résonne ici.
Les murs vides me renvoient ma voix.
Légèrement déformée, subtile altération de l'espace autour.
Bonjour, espace.
J'emménage.